QUI SONT
LES OUBLIÉS DE LA RÉPUBLIQUE
Dans la rue, dans la vie, on passe à côté d’eux sans vraiment les voir. A l’Assemblée ou dans les administrations, on décide pour eux, sans vraiment les écouter. Ce sont des personnes sans-abri, victimes de la prostitution, enfants placés… tous cabossés par la vie. Pourtant écoutés, associés, ils redonneraient son âme à la République, devant laquelle tous les individus sont libres et égaux en droit, et dans laquelle chaque femme et chaque homme mérite une fraternelle considération.
Enfants placés
La France compte 310 000 mineurs confiés à l'aide sociale à l'enfance : 45% d'entre eux sont accueillis par une famille d'accueil, 40% en foyer et 10% à l'hôtel. 70% de ces jeunes n’ont pas de diplôme, 1/4 des sans-abris sont des anciens enfants placés, dont 1/3 des sans-abris en dessous de 25 ans.
Une très grande inégalité existe entre ceux qui bénéficient d’une certaine stabilité et ceux qui sont ballotés d'un foyer à l'autre ; entre ceux qui sont suivi à leur majorité et ceux pour qui tout s'arrete à 18 ans.
Sans-abris
On estime qu’ils sont 200 000 à dormir dans la rue, 300 000 sans domicile-fixe. 1/4 ont un emploi. Ils souffrent d’une très grande discontinuité dans leur prise en charge, ballotés entre hébergements d’urgence où leur intimité, leur sécurité n’est pas toujours bien préservée.
Beaucoup renoncent à leurs droits, englués face à un service public dont le temps administratif n’est pas fait pour eux, dont la vie est au jour le jour.
Victimes de prostitution
30 000 personnes sont prostituées en France, dont 85% de femmes, et 93% sont étrangères. La traite des humains est la 2ème forme de criminalité la plus lucrative derrière le trafic de drogue.
La Loi du 13 avril 2016 interdit l’achat d’un acte sexuel par les clients mais supprime le délit de racolage. Elle prévoit un parcours de sortie de prostitution et d’insertion sociale et professionnelle.